Le concept de « Value based health care » ouvre de nouvelles perspectives dans le système de santé : il place le patient au cœur des préoccupations, mise sur le potentiel du numérique et associe prévention, traitement et convalescence après maladie.

SUR LES TRACES D’HIPPOCRATE

Le plus grand médecin de l’Antiquité a marqué de son empreinte la vision d’ensemble de la santé humaine.
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À PROPOS DE VALUE BASED HEALTH CARE

Ce concept de santé a été forgé par l’économiste américain Michael Porter. Il préconise une nouvelle approche du traitement des maladies tout au long du parcours du patient.
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EXEMPLE D’UNE PATIENTE, BEATRICE K.

Grâce à une opération de bypass gastrique très peu effractive, son surpoids a pu être réduit et les maladies associées ont été guéries.
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EXEMPLE D’UN PATIENT, CHRISTIAN G.

Grâce à une intervention douce dans le cœur, ses troubles du rythme cardiaque ont été éliminés.
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EXEMPLE D’UN PATIENT, Adrian T.

Grâce à sa nouvelle hanche artificielle, Adrian T. peut à nouveau pratiquer son sport sans douleur.
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Sur les traces
d'Hippocrate

HISTOIRE DE LA MÉDECINE

La science médicale dans l’Antiquité

Être en bonne santé et le rester, c’est le souhait de chacun. La médecine a pour but de guérir les malades, aujourd’hui comme il y a 2000 ans. Aperçu d’une histoire culturelle mouvementée.

Gesundheit ! Santé ! C’est ce que nous souhaitons à quelqu’un lorsqu’il éternue ou qu’il fête son anniversaire. Les Français lèvent leur verre à la santé. Depuis 1948, année de création de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une définition s’applique à l’échelle de la planète : « La santé est un état de parfait bien-être physique, mental et social, et ne consi »
Le père de tous les médecins : Hippocrate.
Nous savons depuis l’Antiquité que la santé, ce bien précieux, n’est pas prédéterminé par le destin, ni même par Dieu. Le père de tous les médecins, le médecin Hippocrate (460–370 av. J.-C.), préconise que chaque être humain prenne en main sa propre santé. On dit que pour y parvenir, vie saine et prévention sont nécessaires. Il convient de détecter les maladies le plus tôt possible et de les traiter par la médecine, afin d’en étouffer les effets dans l’œuf. Il prescrivait à ses patients la « therapeia », mais ce concept recouvrait alors un sens beaucoup plus large qu’aujourd’hui : « therapeia » englobe aussi bien la guérison proprement dite que les soins à long terme après le rétablissement. Hippocrate voulait savoir à quel point sa « therapeia » pouvait avoir des effets positifs durables sur la qualité de vie de ses patients. Il souhaitait apprendre à partir d'erreurs.
« Nul ne peut être en bonne santé physiquement si une partie de son corps ne l’est pas. Tous les organes, ou au moins les principaux, doivent être dans le même état que le tout. »
Aristote (384–322 av. J.-C.), philosophe grec, disciple de Platon, professeur d’Alexandre le Grand de Macédoine
« Les neuf dixièmes de notre bonheur reposent sur la santé. Avec elle, tout devient source de plaisir : sans elle, au contraire, nous ne saurions goûter un bien extérieur, de quelque nature qu'il soit. »
Arthur Schopenhauer
(1788–1860)

LA RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE COMME POSTULAT

Médecin, thérapie et patient constituent trois pôles dont chacun doit contribuer au succès du processus de guérison : le médecin, qui doit établir le bon diagnostic, le traitement, qui doit agir, et le patient, qui doit endosser lui-même la responsabilité du processus de guérison. L'appel d'Hippocrate à la responsabilité individuelle est partagé par d’autres grands esprits de la Grèce antique. Le philosophe Aristote (384–322 av. J.-C.) était convaincu qu'une société ne pouvait fonctionner que si elle accordait de l’attention à la santé, avec discipline. Toutefois, il imposait la responsabilité d’une conduite de vie saine non seulement à la société, mais aussi, et surtout, à chaque individu.

LA MÉDECINE REPREND LES RÊNES

Au 19e siècle, on assiste à un changement spectaculaire dans la perception de la santé. La révolution industrielle d’une part et le triomphe des sciences naturelles d’autre part ont favorisé l’élaboration de nouvelles thérapies. La première a permis, par le biais de la division du travail, de mettre l’accent sur les différentes étapes d’une chaîne de fabrication. Quant aux secondes, elles ont ouvert la voie à des médicaments révolutionnaires et de nouvelles techniques médicales. Ces deux facteurs réunis ont eu aussi des répercussions sur les méthodes de traitement : les maladies ne sont plus considérées dans un contexte global, comme le concevait Hippocrate, mais traitées isolément. La médecine endosse la responsabilité en lieu et place du patient.

La division des tâches : production automobile chez Volkswagen.
La pénicilline, un tournant dans la médecine.
À partir du 20e siècle, le corps est fragmenté par les chercheurs : organes, extrémités ou psyché, désormais champs d’intervention. Des médicaments hautement efficaces mis au point en laboratoire, à l’image de la pénicilline, viennent à bout d’infections bactériennes telles que le choléra ou la peste. Depuis le tournant du millénaire, la thérapie se spécialise et s’individualise. Les entreprises pharmaceutiques parlent aujourd’hui d’une médecine personnalisée.

Dans le domaine de l’orthopédie, des articulations artificielles permettent de mener une existence sans douleurs en cas de maladies telles que l’arthrose du genou, de l’épaule ou de la hanche. Médicaments très efficaces, opérations chirurgicales optimisées très peu effractives, périodes de convalescence réduites : les prestations médicales modernes, qui s’appuient sur la technologie et l’immense savoir de l’industrie pharmaceutique, offrent de nombreux avantages pour le patient.

PERTE DE LA VISION D’ENSEMBLE

Les soins médicaux ont fait des progrès considérables. Toutefois, quelque chose s’est perdu dans le dédale des solutions thérapeutiques : la vision de l’être humain dans sa globalité, comme le préconisait Hippocrate. Les médecins des différentes disciplines constituent le dossier médical dans les limites de leur spécialité, et les données centralisées, qui permettraient de dresser un tableau complet, viennent à manquer. Cela génère des doublons aux coûts élevés. On observe aujourd’hui chez les médecins et les économistes, grâce aux techniques modernes, un retour en arrière vers une approche globale de la prévention, du traitement et de la convalescence. On pourrait presque parler d'Hippocrate 2.0.

Value-based health care

LE PATIENT RETROUVE SA PLACE AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS

LA SANTÉ AUJOURD’HUI

La nouvelle ère de la médecine

Un concept élaboré sur des bases scientifiques permet d’améliorer la qualité du traitement du patient dans le domaine de la santé et de réduire les coûts.

Lorsque l’économiste américain Michael Porter se rend au Forum économique mondial (FEM) suisse de Davos en 2017, « Value Based Health Care » (VBHC) est un concept bien établi dans le monde entier, qui vise une restructuration du système de santé. Porter peut se réjouir d’avoir posé les bases du concept VBHC grâce à ses travaux de recherche au cours des années 1990. Scientifique et professeur à l’Université d’Harvard, il s’est intéressé à la rentabilité des systèmes de santé et en est venu à la conclusion qu’ils étaient trop chers et inefficaces. Il s’est donc demandé comment combiner un niveau élevé de soins avec des coûts réduits.
292 000 000
millions
d'entrées sur Google concernent la santé.
Père du « Value based health care » : Michael E. Porter.
« L’idée que l’on se fait de la maladie devrait être remplacée au plus vite par une nouvelle conception de la santé »
Christa Schyboll, écrivaine et chroniqueuse
« S’inquiéter en permanence de sa santé est aussi une maladie. »
Platon (428–348 av. J.-C.), philosophe grec, disciple de Socrate, professeur d’Aristote.


On justifie habituellement les coûts des systèmes de santé existants en invoquant le fait que la qualité a un prix. Porter a une approche radicalement différente : un système de santé se doit d’obtenir le meilleur résultat possible pour le patient, et ce à moindre coût. Son appel à remettre le patient au cœur des préoccupations répond à des principes économiques : il existe une concurrence entre les caisses-maladie, les hôpitaux et les médecins, tandis que le bien-être du patient est relégué au second plan.

Dans le processus d’ensemble, l’enjeu porte sur la valeur du traitement, mesurée à l’aune d’une qualité de vie à long terme pour le patient. Celle-ci s’évalue sur la base de questionnaires, avant et après un traitement. Les questions sont les suivantes : comment vit-on deux ans après la pose d’une prothèse de hanche ? Quand le patient pourra-t-il retourner au travail ? Combien de soins post-hospitaliers ont été nécessaires ? Seul le suivi systématique de l’ensemble du parcours du patient permet une analyse qualitative. Dans ce contexte, le numérique facilite la collecte, la saisie et l’exploitation de toutes les données personnelles. Le patient lui-même passe d’un rôle passif à un rôle actif, comme le préconise Hippocrate, et doit assumer sa responsabilité individuelle.Porter a étudié les processus économiques du système de santé américain, a analysé leurs faiblesses et a développé à partir de cela le concept « Value based health Care ». Le fonctionnement du nouveau modèle qu’il a élaboré est fondamentalement différent de celui des modèles existants. De fait, l’accent n’est plus mis sur le médecin, ses instructions et ses décisions, mais sur le bienfait que le traitement apporte au patient. Le livre de Porter qui traite de ce thème est paru en 2006 : « Redefining Health Care ».
Bénéfice pour le patient : Grégory Katz.

UN CONCEPT RÉVOLUTIONNAIRE

L’idée de Porter a été reprise par des réformateurs de la santé et développée, les systèmes de traitement des données modernes facilitant les analyses. « Value based health care fonctionne », a estimé Grégory Katz lors du congrès annuel de l’Institut européen de l’innovation et de la technologie (EIT). Ce Français est directeur de l’EIT Health Trends Report et travaille à la publication d’un rapport intitulé « Implementing Value-Based Health Care in Europe: Handbook for Pioneers ».


Gregory Katz, directeur de l’EIT Health Trends Report.


L’EIT est une institution de l’UE, au sein de laquelle des chercheurs travaillent dans un contexte de collaboration interdisciplinaire et internationale. « Nous mesurons la qualité de vie avant et après un traitement à l’aide d’instruments calibrés, sur la base de questionnaires », explique Katz.
Ce professeur de l’Université de Paris préconise une médecine axée sur les résultats, qui vise avant tout le bénéfice pour le patient. Il est essentiel que toutes les institutions de santé échangent les données de façon coordonnée et puissent répondre ainsi plus précisément aux besoins spécifiques des patients. La médecine doit pouvoir se mesurer à ses résultats.

Pour Johnson & Johnson, VBHC est le système de santé de l’avenir.Depuis des années, l’entreprise réalise, en collaboration avec d’autres institutions de santé comme des centres cliniques, des projets concrets autour du VBHC. « J&J souhaite offrir aux patients des traitements de meilleure qualité grâce aux programmes pour des soins de santé basés sur la valeur, tout en luttant contre l’évolution financière négative dans le secteur de la santé », explique Roman Iselin, responsable Medical Devices de J&J Suisse.
Roman Iselin, responsable de pays Medical Devices J&J Suisse
« Mens sana in corpore sano »
Juvenal, Roman satirical poet (60–140 A.D.)
L’expérience accumulée jusqu’à présent est encourageante. Ainsi, les coûts ont pu être réduits de 40% chez des patients ayant subi des opérations de la hanche et du genou dans une clinique de Neuchâtel grâce à une guérison et une mobilisation plus rapides. Dans le cas d’une opération de bypass gastrique (chirurgie bariatrique), les frais de traitement pour les maladies secondaires que sont le diabète et l’hypertension ont baissé considérablement à partir d’un indice de masse corporelle donné. La sclérothérapie du cœur lors d’une ablation rend les hypotenseurs obsolètes. Pour Roman Iselin, ces coopérations sont « absolument nécessaires, afin que VBHC puisse révolutionner le système de santé ».

Trois exemples
de patients

Ces trois histoires sont celles de patients. Qu'il s'agisse d'arythmie cardiaque, d'obésité sévère ou d'arthrose de la hanche, tous trois ont pu s'épargner un long calvaire grâce à une intervention au bon moment et à un traitement préalable et ultérieur efficace.
Ensemble contre vents et marées : Beatrice K. et son bouledogue Oskar.
« J’ai fait des régimes pendant des dizaines d’années, mais ça n’a jamais tenu. »
Beatrice K.
« L’obésité est une maladie chronique. »
Professeur Ralph Peterli
11%
of the Swiss population suffer from obesity.

LE BYPASS GASTRIQUE

« J’ai retrouvé une
activité. »

Les opérations bariatriques sont un bon exemple de ce qui peut se passer lorsqu’un traitement médical efficace marque un tournant au moment propice, ce qui a pour conséquence de faire baisser durablement les coûts. Ainsi, un bypass gastrique peut réduire à long terme les maladies associées ou même les faire disparaître.

En montant une légère pente lors d’une promenade en famille, Beatrice s’est trouvée hors d’haleine, incapable de surmonter le problème sans aide extérieure. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : « J’ai su qu’il était temps de faire quelque chose », explique cette femme âgée de 72 ans aujourd’hui. À l’époque, elle pesait 96 kilos pour une taille de 1,50 m. Ce surpoids avait de lourdes répercussions sur sa vie : douleurs articulaires, détresse respiratoire et diabète de type II. Beatrice K. faisait partie des 11% de personnes obèses en Suisse.

« L’obésité est une maladie chronique », explique le professeur Ralph Peterli. Au centre de l’obésité de Clarunis, situé à l’hôpital St. Clara de Bâle, le chirurgien mène des recherches depuis des années sur l’obésité et ses conséquences. « L’idée que les personnes obèses mangent tout simplement trop, sont indisciplinées et sans volonté est fausse », déclare le spécialiste. Il constate dans son travail au quotidien que de nombreux facteurs favorisent l’obésité, que ce soit la génétique, le psychisme, une mauvaise hygiène de vie ou un trouble du métabolisme. « Les personnes sujettes auront beau faire des cures d’amaigrissement, il est rare qu’elles parviennent par elles-mêmes à maigrir pour retrouver un poids normal. »

Beatrice K. en a, elle aussi, fait l’expérience. « Pendant des dizaines d’années, j’ai fait des régimes », explique-t-elle, « mais ça n’a jamais tenu, je reprenais toujours, avec même des kilos en plus. » Et puis les maladies secondaires sont arrivées. Finie pour moi l’existence normale, active, sans médicaments ni traitements. Le calvaire n’a cessé de s’amplifier. « On a tellement honte », explique-t-elle, « dans l’avion, il faut demander de rallonger la ceinture de sécurité, car on ne peut pas la boucler à cause du ventre. »
L’histoire de Beatrice et de son bypass gastrique
Selon l’Office fédéral suisse de la statistique, 12% des hommes et 10% des femmes sont obèses. Les chiffres ont doublé au cours des 25 dernières années. De même, les coûts économiques ont augmenté de façon exponentielle au cours de cette période, selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) : les personnes en surpoids ont coûté 8 milliards de francs à la société en 2012. Aussi, la question se fait plus aiguë : comment aider les personnes obèses sans que les coûts poursuivent pour autant leur ascension.

Tout sur l’obésité
La médecine considère l’obésité comme une maladie chronique.

On parle d’obésité lorsque l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30 et d’obésité massive lorsqu’il est supérieur à 35. L’indice de masse corporelle normal est situé entre 18 et 25.

Les conséquences pour les sujets concernés sont lourdes. L’obésité morbide limite leur qualité de vie et nuit gravement à la santé.

Les conséquences de l’obésité sont notamment le diabète de type II, les troubles du métabolisme (taux élevés de cholestérol et de triglycérides dans le sang), les maladies cardiovasculaires et les douleurs articulaires.
Opération de bypass gastrique en cours : professeur Ralph Peterli.
Le bypass gastrique
Le bypass gastrique est une intervention consistant à séparer l’estomac juste en dessous du cardia (orifice supérieur de l’estomac).

Ce petit estomac résiduel est ensuite relié à l’intestin grêle. La digestion commence directement dans l’intestin grêle. Outre la diminution de la capacité d’absorption et la prise alimentaire réduite, il y a un effet positif sur les hormones produites par l’intestin grêle et qui contrôlent la satiété. Chez la majorité des patients, toutes ces mesures entraînent une réduction de poids.

Le bypass gastrique est le dernier recours possible lorsqu’aucune des voies classiques ne permet une perte de poids durable. On le pratique à partir d’un IMC de 35. La durée d’hospitalisation après l’opération est de trois à cinq jours.

RÉDUIRE LES COÛTS À LONG TERME

Pour Ralph Peterli, une intervention chirurgicale telle que le bypass gastrique est un moyen de libérer durablement les personnes obèses de leur surpoids. Il a déjà pratiqué 3000 de ces interventions. Les résultats sont encourageants : la plupart du temps, le bypass ne se limite pas à une perte de poids massive, il réduit également les coûts générés par l’obésité. « Peu après l’opération, le diabète baisse déjà et disparaît parfois complètement, la pression artérielle se régule et, sous l’effet de la perte de poids, les douleurs articulaires s’atténuent. Et ce ne sont là que quelques-uns des effets positifs. »
Beatrice K. avait lu des informations sur la méthode du bypass gastrique, mais aussi sur le diabète qui pouvait être soigné grâce à cela. À l’hôpital St. Clara de Bâle, alors âgée de 70 ans, elle fut soumise à l’examen d’une équipe composée de nutritionnistes, de psychologues et de médecins, afin de déterminer si elle était apte à subir l’intervention. L’expérience est positive sur toute la ligne. « Je me sentais en de bonnes mains, comprise et j’envisageais à nouveau l’avenir avec optimisme, sachant que tout irait bien », se rappelle-t-elle. L’intervention très peu effractive, qui consiste à réduire considérablement l’estomac et à le relier directement à l’intestin grêle, dure environ une heure. Cela reste quand même une intervention violente, explique-t-elle, mais elle a su prendre sur elle les désagréments de l’opération, « rester grosse, ça n’était plus possible pour moi ». Tout s’est passé comme prévu et, cinq jours plus tard, elle pouvait quitter l’hôpital.

Entre-temps, elle a perdu 30 kilos. Elle est en bonne santé, son diabète a disparu. Elle ne prend plus aucun médicament. Elle a l’impression de s’être offert une deuxième vie : « je suis à nouveau active, sors beaucoup avec le chien et vois des amis. » Pour le chirurgien Peterli, l’ensemble du processus consiste en une synergie entre l’équipe médicale et soignante interdisciplinaire, le patient lui-même et la méthode chirurgicale. « Nous vérifions pendant la phase préparatoire si un patient est en mesure d’adapter son comportement alimentaire et ses mouvements après l’intervention, afin qu’ensemble, nous puissions obtenir le meilleur résultat possible. » Pour lui, il est indispensable que les patients continuent à être étroitement suivis par son équipe, toute la vie durant.
Un cavalier amateur à nouveau en selle : Christian G., patient cardiaque
« La fibrillation atriale, le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque, est une maladie chronique qui doit être soignée par voie médicamenteuse tout au long de la vie. »
Professeur Etienne Delacrétaz
« Ça s’est passé devant la télé, après le dîner. Mon cœur s’est mis à battre comme un fou. »
Christian G.

ABLATION CARDIAQUE

« Je vis une deuxième jeunesse. »

Les arythmies cardiaques font partie des maladies chroniques et peuvent être traitées au moyen de différentes méthodes. Une ablation cardiaque par cathéter, pratiquée au bon moment, peut les faire pratiquement disparaître et empêcher d’autres coûts induits. Ce qui a été le cas pour Christian G.

Avec une rapidité fulgurante, le curseur file sur l’écran, où de petites balles roses se transforment en petites balles rouges et où une espèce de serpent sautille. Il s’agit de la représentation graphique sur ordinateur d’un cathéter lors d’une intervention dans l’atrium du cœur. En y regardant de plus près, on peut distinguer un contour qui ressemble à une pierre grise. « Il s’agit de la vue intérieure en 3D du cœur », explique Charlotte Vivet. Âgée de 25 ans, cette ingénieure diplômée de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) est depuis un peu plus d’un an Clinical support specialist chez Johnson & Johnson. Elle fait partie des 15 professionnels hautement spécialisés en Suisse qui secondent les médecins lors d’interventions de haute technicité sur le cœur. Ce matin-là, elle travaille main dans la main avec le professeur Étienne Delacrétaz à la Hirslanden, Clinique Cecil de Lausanne.

Derrière l’écran de Charlotte, séparé par une vitre, se trouve la salle d’opération. Sur la table, un homme jeune est couché dans un sommeil profond. Devant lui, à hauteur des hanches, le médecin est assis. Les commentaires et instructions prononcés à voix basse sortent du haut-parleur installé devant Charlotte. Le professeur Étienne Delacrétaz pendant son travail. Le spécialiste en cardiologie et électrophysiologie effectue une ablation cardiaque par cathéter. Cette intervention très peu effractive, qui consiste à scléroser des tissus cardiaques au moyen d’un cathéter, est une méthode particulièrement efficace pour éliminer les arythmies cardiaques dangereuses.
Clinical support specialist : Charlotte Vivet.

LA PEUR, UNE ALLIÉE

« La fibrillation atriale, le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque est une maladie chronique qui doit être soignée par voie médicamenteuse tout au long de la vie », explique Delacrétaz. Elle ne peut se guérir. Si l’on n’agit pas, elle peut entraîner des troubles comme les palpitations et la détresse respiratoire lors d’efforts physiques, et même, dans les cas extrêmes, des attaques cérébrales et une insuffisance cardiaque. Avec parfois des conséquences dramatiques pour les sujets, pouvant aller jusqu’à l’invalidité. D’après la Fondation Suisse de Cardiologie, la fibrillation atriale concerne environ 100 000 personnes dans le pays, avec une tendance à la hausse.

100 000
personnes en Suisse sont concernées par la fibrillation atriale selon la Fondation Suisse de Cardiologie. Tendance à la hausse.
Fibrillation atriale
La fibrillation atriale est le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque.

Elle est causée par la mauvaise transmission des signaux électriques dans l’atrium du cœur. Dans ce contexte, les atriums et les ventricules ne sont plus en mesure de pomper en harmonie et, la plupart du temps, sont trop rapides. Les mouvements de pompage irréguliers peuvent entraîner une formation accrue de caillots dans le cœur. Lorsqu’un tel caillot migre dans la circulation sanguine et bouche une artère cérébrale, c’est l’attaque cérébrale.

C’est pourquoi nombre de patients sont traités à titre préventif avec des anticoagulants. Une conséquence tardive du rythme cardiaque constamment élevé peut être notamment l’installation d’une insuffisance cardiaque.
Pour les personnes atteintes, les troubles du rythme cardiaque mettent leur vie en danger, mais sont aussi extrêmement angoissants. C’était également le cas de Christian G. C’est pourquoi cet homme de 56 ans accepta de subir une ablation cardiaque par cathéter entre les mains du professeur Delacrétaz, et ce après un dérèglement de son cœur intervenu du jour au lendemain. « Ça s’est passé devant la télé, après le dîner. Mon cœur s’est mis à battre comme un fou. » Ce chauffagiste a alors consulté sa cardiologue. « Nous avons essayé de soulager le cœur avec des médicaments, mais ça n’a pas vraiment aidé », explique-t-il. Par ailleurs, cet homme d’allure sportive se sentait apathique après un effort, avec une fatigue permanente et une légère dépression. Il craignait de ne plus pouvoir pratiquer son hobby, l’équitation. « Mais le pire, c’était la peur », raconte-t-il. Il savait que son père et le frère de celui-ci avaient déjà souffert d’hypertension et qu’ils en étaient décédés avant d’avoir atteint leur 60e anniversaire. Lui-même prenait déjà des hypotenseurs depuis des années.
L’histoire de Christian G. et de son ablation cardiaque par cathéter
Spécialisé en ablations cardiaques par cathéter : Professeur Étienne Delacrétaz.
Ablation cardiaque
Cette méthode, qui consiste à scléroser des tissus cardiaques au moyen d’un cathéter véhiculant du courant à haute fréquence, existe déjà depuis 40 ans et n’a cessé d’être perfectionnée depuis lors.

De nos jours, cette intervention qui dure entre une heure et une heure et demie est relativement rapide. Le médecin introduit un cathéter dans l’atrium (oreillette) en passant par la veine, localise le tissu malade, puis le détruit par la chaleur.

La proportion d’ablations cardiaques en Suisse augmente de 8 à 12% chaque année, avec une tendance à la hausse.
« Je n’ai pratiquement pas eu mal et les effets positifs se sont fait ressentir dès le deuxième jour. »
Christian G.
Une ablation cardiaque par cathéter est une intervention au cours de laquelle le tissu à l’origine des troubles du rythme cardiaque est sclérosé de façon ciblée. Cet acte s’effectue au moyen d’un cathéter que l’on introduit dans le cœur par la veine principale. Étienne Delacrétaz effectue des ablations depuis plus de 20 ans. Il explique qu’il ne s’agit pas d’une opération chirurgicale sur le cœur, mais d’une intervention très peu effractive qui ne laisse aucune trace extérieure. Le médecin qui opère doit faire preuve d’une grande dextérité, « mais surtout maîtriser les procédés techniques et avoir acquis beaucoup de pratique ». Sur le grand écran derrière la table d’opération, le médecin concentré suit l’emplacement exact de la pointe du cathéter qu’il dirige à la main. L’assistante Charlotte lui fournit toutes les données dont il a besoin pour s’orienter. Elle tourne les images en 3D de façon à ce que le médecin puisse voir les zones qu’il doit scléroser. Elles sont marquées sur le graphique par un point qui devient de plus en plus rouge à mesure que la sclérose s’intensifie. Bien sûr, il convient de ne porter aucune atteinte au cœur.

UN RETOUR RAPIDE AU TRAVAIL

Au bout d’une bonne heure, l’intervention est terminée. Le patient peut quitter le bloc opératoire. Avec les cathéters de dernière génération, cette méthode opératoire dure au maximum une heure et demie. Delacrétaz rappelle qu’il n’en a pas toujours été ainsi : « Avant, l’opération pouvait durer jusqu’à quatre heures. » À l’heure actuelle, environ 5% de tous les patients cardiaques sont traités par ablation par cathéter. Il s’agit de personnes âgées, mais aussi d’enfants et de jeunes, ces derniers étant souvent des sportifs de haut niveau. Après l’opération, le patient n’a que peu de médicaments à prendre, tandis que le risque d’insuffisance cardiaque ou d’attaque cérébrale aux séquelles irréversibles baisse considérablement. Le gain en qualité de vie est spectaculaire et les coûts qui auraient été générés sans l’opération sont réduits. Le succès de guérison à long terme diminuant avec l’âge, il est préférable que les patients aient moins de 70 ans.
Les sports en plein air sont sa passion : grâce à sa nouvelle hanche artificielle, Adrian T. peut à nouveau faire de l'alpinisme et du ski sans douleur.
« La plupart du temps, j'oublie que j’ai eu des problèmes avec ma hanche. »
Adrian T.
De 20 à 25 000
prothèses de la hanche sont posées en Suisse chaque année. 

Prothèse de la hanche

Pour garder son équilibre en toute circonstance

Interventions contrôlées numériquement, procédés opératoires mini-invasifs et parcours thérapeutique systématique: grâce aux méthodes les plus modernes, la pose de prothèses de la hanche est devenue non seulement plus sûre, mais aussi plus efficace. Adrian Tschannen en a fait l’expérience.
La cinquantaine, mince et sportif – et tout à coup, une douleur dans la hanche droite. Lancinante et assez vive. « J’ai commencé par penser que c’était un claquage », raconte Adrian Tschannen. Et comme il n’est pas du style à se soucier du moindre petit bobo, il a ignoré la douleur. Il a aussi fait semblant de ne pas remarquer qu’il n’était à peu près opérationnel qu’après avoir fait quelques pas. Mais un jour, il n’a pas pu continuer à se cacher derrière son petit doigt. L’orthopédiste lui a tout expliqué: sa radio montrait clairement une arthrose de la hanche. 

Cet informaticien de gestion reconnaît que cela lui a fait un choc. Même si près de la moitié des personnes de plus de 60 ans en Suisse souffre d’une maladie dégénérative des hanches et des genoux, le diagnostic prend généralement par surprise. Et pousse à se demander: et maintenant, que dois-je faire? Le plus souvent, les personnes concernées entament alors un voyage vers l’inconnu, car l’arthrose, qui est due à une dégradation progressive des cartilages de l’articulation, ne peut plus être guérie. « Tout d’abord, nous essayons de soulager le patient par un traitement conventionnel », explique Daniel de Menezes. Ce médecin chef, spécialiste de la chirurgie orthopédique et de la traumatologie de l’appareil locomoteur, s’est spécialisé dans la chirurgie du genou et de la hanche. Parmi les méthodes de traitement conservatrices, on trouve notamment la prise d’analgésiques aux propriétés anti-inflammatoires, mais également les médicaments à base de cortisone, l’acide hyaluronique et la physiothérapie. 
Les médicaments ont ainsi permis à Adrian Tschannen de tenir en échec ses douleurs à la hanche pendant un certain temps. « J’adore les sports de plein air », dit-il en indiquant du doigt les cordes et les crampons accrochés au mur. Randonnées dans les Alpes, ski hors-piste, parfois parachutisme et cyclisme – rares sont les disciplines que cet amoureux du sport ne pratique pas. Quand il souffrait trop de la hanche, il prenait de fortes doses d’analgésiques et continuait à partir pour d’exigeantes randonnées à ski durant l’hiver. Jusqu’au jour où il a constaté: « La douleur était supérieure au plaisir que je retirais de mes excursions. » Que s’était-il passé? Les analgésiques, qui présentent aussi des propriétés fébrifuges, baissaient la température de son corps au point qu’il avait terriblement froid en haute montagne par temps de gel. Ce n’est plus possible, se dit-il un jour. Et quand sa pharmacienne lui fit comprendre qu’il aurait tout de même intérêt à se faire réparer la hanche, il a fini par s’avouer à lui-même qu’il avait besoin d’une nouvelle hanche. 
Comment fonctionne une hanche artificielle
La hanche artificielle est posée lorsque les méthodes de traitement conservatrices ne font plus d’effet en cas de maladies articulaires, et que les patients subissent de trop nombreuses restrictions.

Sur les côtés de l’os fémoral, une hanche artificielle se compose d’une tige dans laquelle est inséré l’os préalablement préparé et à l’extrémité de laquelle se trouve une tête en céramique ou en métal. Sur les côtés du bassin, on implante un cotyle dans lequel est pressé un inlay qui entoure la tête, et sur lequel celle-ci peut glisser.

Les matériaux utilisés sont la céramique et le polyéthylène hautement réticulé, une matière synthétique qui présente une très faible abrasion.

La pose d’une hanche artificielle dure aujourd’hui en général entre une heure et une heure et demie, et est mini-invasive. 
L'histoire d'Adrian T. et de son prothèse de hanche.
« Le bon moment pour la pose d’une prothèse de la hanche relève exclusivement du choix du patient », déclare Daniel de Menezes. Pour cet orthopédiste chevronné, l’opération de la hanche est aujourd’hui devenue une intervention de routine, grâce au perfectionnement des matériaux, aux techniques d’opération mini-invasives les plus modernes et à l’accroissement de la sécurité pendant l’intervention grâce à l’accompagnement numérique par un système de navigation moderne. Ces dernières années, tous ces facteurs se sont conjugués pour assurer la sécurité extrêmement poussée de ce type d’interventions. Enfin et surtout, les matériaux utilisés de nos jours sont supérieurs à leurs prédécesseurs, comme l’explique le Dr. de Menezes: «Les bons résultats viennent surtout du polyéthylène hautement réticulé à abrasion minimale, couramment utilisé aujourd’hui en liaison avec une prothèse à tige. » 
Daniel de Menezes lors de la pose d'une hanche artificielle: le système de navigation numérique « Surgical Procedure Manager » assiste l'équipe pendant l'intervention.  
« Les techniques mini-invasives provoquent moins de douleurs post-opératoires et accélèrent en fin de compte le processus de guérison. »
Dr. Daniel de Menezes,
Chefarzt Orthopädie Spitalzentrum Biel
Pendant l’opération proprement dite, le médecin ne s’appuie pas seulement sur les connaissances de l’équipe et sur ses propres compétences médicales, mais aussi sur le soutien apporté par un système de navigation numérique, appelé « Surgical Procedure Manager » (SPM). Ce système audiovisuel utilise le son et l’écran pour guider à travers toutes les étapes de l’opération. Ainsi, chaque membre de l’équipe médicale sait ce qu’il doit faire, où et à quel moment. En outre, chaque étape est contrôlée, et l’intervention ne peut se poursuivre que lorsqu’un processus a été correctement mené à terme. « Ce système renforce la sécurité durant l’opération », estime le Dr. de Menezes, « car chaque membre de l’équipe accomplit le geste qu’il faut au bon moment et à l’endroit approprié. » Aucune action n’est oubliée. En outre, des données précieuses sont collectées en vue d’une analyse ultérieure. Cette assurance numérique des processus lors de la réalisation d’interventions chirurgicales est importante, estime le spécialiste, car elle permet d’éliminer presque totalement les défaillances humaines – « dans d’autres domaines tels que le contrôle aérien, c’est obligatoire depuis longtemps ». 


L’articulation de la hanche: une charnière dans le bassin 
Les articulations des hanches sont essentielles pour l’organisation biomécanique de la statique du squelette. Elles veillent à maintenir le bassin en position horizontale et à garder la colonne vertébrale à angle droit au-dessus du bassin.

Ainsi, le poids du corps peut se porter au mieux sur les jambes. Dans le squelette humain, le fémur et la hanche sont reliés par une articulation sphérique. Celle-ci est composée de la tête fémorale et du cotyle, dépression hémisphérique dans l’os du bassin située à l’extrémité de l’os fémoral. La charnière entre la jambe et l’os du bassin permet au fémur une grande liberté de mouvement.

Pour que tout fonctionne harmonieusement, le cotyle et la tête fémorale sont revêtus d’une couche de glissement cartilagineuse qui amortit le moindre mouvement, tout comme le fait un amortisseur de voiture. En outre, un liquide synovial à l’intérieur de l’articulation apporte au cartilage les nutriments requis tout en « lubrifiant » l’articulation. 
De façon générale, les équipes de Bienne misent sur une procédure standardisée tout au long du processus – appelé parcours thérapeutique. Cela signifie que les procédures qui sont réalisées par une équipe de spécialistes médicaux sont toujours les mêmes. Pour aborder l’opération en aussi bonne santé que possible et se rétablir ensuite le plus rapidement possible, le patient reçoit avant et après l’opération un programme d’information et de mouvement sur mesure. Cela le rassure. « Je me suis senti très bien pris en charge dès le début », explique Adrian Tschannen. Il a commencé par être invité avec d’autres patients et leurs proches à un entretien d’information, où un interlocuteur personnel lui a été attribué. Il a donc su dès le début ce qui allait l’attendre, lui et sa famille. « Au début, on se pose beaucoup de questions et la personne qui m’a été attribuée, Karin, est restée joignable à tout moment, et m’a accompagné pendant tout le processus. » Les expériences faites avec les patients sont collectées et analysées numériquement, ce qui permet ainsi d’éliminer les erreurs de manière toujours plus systématique. Un autre point positif est de nature financière: grâce à la procédure standardisée, les frais ont pu être réduits au centre hospitalier de Bienne. Les patients se sont ainsi retrouvés dans une situation confortable à tous les points de vue. 

Les ennemis de la hanche: l’arthrose et les autres maladies
Les douleurs à la hanche peuvent avoir de nombreuses causes. La plus fréquente est l’arthrose, une usure due à l’âge du cartilage qui protège la tête fémorale et le cotyle. Si cette usure est très avancée, les deux os frottent l’un contre l’autre sans protection: la marche devient alors de plus en plus douloureuse.

La hanche peut également être détruite par des maladies rhumatismales ou du métabolisme, des inflammations, des malformations congénitales ou des blessures accidentelles telles que des fractures.

Si la hanche est durablement atteinte, la pose d’une articulation artificielle peut aujourd’hui y remédier. 
Pour Adrian Tschannen, la grosse surprise s’est produite juste après l’opération: « Dès le premier jour, j’ai pu m’appuyer sur ma jambe et même faire quelques pas. » Cela n’étonne pas Daniel de Menezes: « Les techniques mini-invasives provoquent moins de douleurs post-opératoires et accélèrent en fin de compte le processus de guérison. » Tel a été le cas pour Adrian Tschannen, qui est rentré chez lui au bout de quelques jours. Bien sûr, il a encore dû consacrer quelques mois à reprendre des forces et à retrouver de la mobilité grâce à la physiothérapie, mais les choses sont allées de mieux en mieux. D’ailleurs, au bout d’à peine cinq mois, ce sportif amateur a recommencé à pratiquer la randonnée dans ses chères montagnes et à tester son sens de l’équilibre sur les sommets. Aujourd’hui, un an et demi après l’intervention, il se sent aussi sûr et libre qu’avant: « La plupart du temps, j’oublie que j’ai eu des problèmes avec ma hanche. »  
Surgical Procedure Manager: un flux de travail à commande numérique pendant la chirurgie
Le Surgical Procedure Manager (SPM) est un flux de travail à commande numérique qui aide le chirurgien et l’équipe chirurgicale à établir des normes médicales optimales. Cette plateforme permet de développer, de numériser et d’appliquer des procédures médicales.

Chaque étape effectuée durant une opération est illustrée et documentée de façon chronologique. Ce processus de travail dirigé veille à éviter les erreurs humaines et garantit les niveaux de qualité les plus élevés. En outre, les professionnels de santé qui viennent s’ajouter à l’équipe peuvent en profiter pour se familiariser plus rapidement.

Grâce aux données enregistrées, la qualité du traitement devient mesurable, et les processus sont constamment optimisés et donc raccourcis. Cela rend les interventions moins coûteuses, mais aussi plus sûres – pour le patient comme pour l’hôpital.